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ONE - Observatoire pour la Nouvelle Évangélisation / Diocèse de Beauvais
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2 juin 2014

2 juin 2014 Article 3/6 : Les "5 essentiels", ou "5 sources de fécondité".

 

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Article 3 - Les "5 essentiels", ou "5 sources de fécondité".

 

Dans l'article «  C'est sur la pointe des pieds, désormais, ... qu'ils entrent. »  du Blog ONE (25 mai 2014), je justifiais par des chiffres nationaux, cette marée montante de ceux qui entrent sur la pointe des pieds dans l'Église.

A peu près 25 000 français choisissent tous les ans, de devenir chrétiens catholiques.

Dans l'article « Une Pâques étonnante » du 28 mai 2014, je décrivais cette réalité au ras du terrain, celui de ma paroisse en cette Vigile de Pâques 2014. Parmi nos jeunes, 12 chrétiens par héritiers et 12 chrétiens par choix.

 

Dans ce 3ème article, je voudrais mettre en perspective, l'actualité diocésaine de la Nouvelle Évangélisation.

Ce 15 mars, notre évêque et son équipe, nous ont entrainés sur un chemin passionnant, capable de faire bouger notre Église.

Des critères pour une Église en bonne santé et en croissance.

Et une image, du tonneau et de ses 5 lattes : Évangélisation, Prière, Charité (interne/convivialité et externe/diaconie), Formation et Ministère.

Exercice de relecture, de discernement salutaire.

L'idée est de rechercher mon point faible, personnel, de mon groupe, de ma paroisse. Actuellement, il est évident que notre paroisse, en progrès quant à la prière, est quasiment atone quant à la charité envers les pauvres de notre environnement.

 

La thèse est que le niveau de vie, de vitalité, de fécondité, dépend du niveau de notre point faible. J'aurai beau prier infiniment, si je ne bouge pas, il ne se passera rien. J'aurai beau me former infiniment, si je ne m'engage pas, il ne se passera rien. J'aurais beau m'engager au service du pauvre, et tant mieux pour eux, l'évangélisation avancera très peu. J'aurai beau agir, si je ne me forme pas, l'effet sera très modeste.

Mais si je développe mes points faibles, alors comme avec 5 lattes hautes de mon tonneau, l'eau accueillie sera d'un niveau bien plus haut !

C'est cela, une Église en bonne santé et en croissance.

 

Ce que je réalise en travaillant sur la réception de cette idée aussi simple que lumineuse, c'est qu'elle est comme le résumé des travaux de notre Église depuis le Concile Vatican II.

1/ Dans l'immédiat après-Concile, l'effort portait sur la charité, l'engagement auprès du pauvre, dans les organisations professionnelles et de quartiers pour un monde plus juste et fraternel.

2/ On a vu alors un énorme effort de formation des laïcs.

3/ Puis une forte réflexion et engagement de ces laïcs en responsabilités, avec des lettres de misions.

4/ Avec la génération Jean-Paul II, d'autres ont apporté l'attention sur la prière, l'adoration.

5/ Enfin avec notre pape François, on sent l'accentuation sur l'évangélisation commencer à porter des fruits, à se rendre plus communément visible.

 

Bien sûr, ces points, d'une façon ou d'une autre, existent depuis bien plus longtemps.

Milieu XIX° siècle, la charité, l'engagement social de Frédéric Ozanam était toute spirituelle, et la l'Église de France exporta alors presque la moitié des missionnaires du monde.

Milieu XX° siècle, entre mille autres, Madeleine Delbrel et Henri Caffarel portaient ces mêmes efforts.

 

Mais je crois qu'on pourrait trouver aujourd'hui, cette unité de nos efforts, cette maturité en portant notre attention simultanément sur ces 5 essentiels, de façon à ne pas en laisser un ou deux en position de faiblesse, parce qu'ils ne sont pas ma sensibilité.

 

Dieu ne me demande pas de servir selon ma sensibilité, sensibilité souvent témoin de mon milieu social ou de ma génération. Dieu me demande de servir selon Sa Sagesse.

Un peu comme si l'Esprit Saint disait à notre Église :

« Remarque, rassemble ces 5 points, comme un bouquet.

Tu les vis souvent intuitivement, plus ou moins inégalement.

Soit juste un peu attentive.

Garde-les tous, développes les tous, et tu seras cette Église en Bonne Santé et en Croissance. »

 

Avec déjà ces 25 000 entrants chaque année, pourquoi pas bientôt, 250 000 chaque année ?

Entre 1789 et 1889, qui aurait cru se rebond de notre Église.

Entre 1963 et 2063, notre Église a encore de quoi nous surprendre.

Deo gratias.

 Abbé Bruno DANIEL,

2 juin 2014

 

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