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ONE - Observatoire pour la Nouvelle Évangélisation / Diocèse de Beauvais
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20 juin 2014

20 juin 2014 - Article 4/6 - La Confirmation, deuxième sacrement de l'Initiation.

confirmationArticle 4 - La Confirmation, deuxième sacrement de l'Initiation.

 

Sur mes trois premiers articles, je partageais l'étonnement et la joie d'observer de beaux signes de vitalité de notre Église en France et dans notre diocèse.

Dans ce quatrième article, je voudrais partager une observation bien surprenante : deux décisions qui visent à remettre la Confirmation pratiquement en second, à sa juste place théologique, entre Baptême et 1ère Communion.

1/ Des adultes :

            Dans les années 2000, seuls 25 % des catéchumènes baptisés étaient confirmés, certains à Pâques, d'autres  à Pentecôte, d'autres 1 ou 3 ans après. Et 75 % des néophytes de cette époque ne seront jamais confirmés. En réunissant dans les années 2010, les Confirmations des recommençants et des néophytes à la Pentecôte immédiatement après le Baptême, il y a désormais 66 % des néophytes qui sont confirmés. Il restera quand même un tiers de ceux-ci qui ne le seront jamais.

            Juin 2013, l'évêque de Versailles donne des "Orientations" afin que la Confirmation des adultes soit à nouveau donnée, soit par lui soit par le curé, entre Baptême et 1ère Communion dans la nuit de Pâques. 100% des néophytes adultes seront confirmés, et donc sacramentellement parlant, vraiment initiés.

 

2/ Des enfants et adolescents :

            Avec une moindre catéchèse et une moindre persévérance, en ces années, sur 100 catholiques baptisés dans la petite enfance, 40% font une catéchèse jusqu'à la 1ère communion, 25% tiennent jusqu'a la profession de foi et à peine 10% sont encore dans nos aumôneries pour recevoir la Confirmation. C'est à dire que 90 % de nos jeunes adultes catholiques ne sont pas et à vue humaine, ne seront, pour la plupart, jamais confirmés.

            Pentecôte 2014, l'archevêque de Dijon donne des "Orientations" au sujet de la Confirmation des enfants. Depuis longtemps donnée près de ou après la 1ère communion des enfants, et ces dernières décennies, bien plus tard dans l'adolescence, elle sera à nouveau donnée même aux enfants, avant la 1ère Communion.

              http://www.catholique-dijon.cef.fr/img/blog/pdf/1073.pdf

 

            Le débat théologique et pastoral courait dans nos Églises (Note p26 de Mgr J.BG pour la visite ad limina 2012).

            Voici 20 ans, il semblait nécessaire de privilégier le cheminement, la maturité, et donc de reporter la Confirmation. Par exemple, dans le diocèse de Dijon, où il fut décidé 5 années sans ce sacrement, afin de reporter l'âge usuel de Confirmation de 11 à 16 ans, et donc d'attendre que la tranche d'âge suivante parvienne à ces 16 ans.

            Aujourd'hui, un courant se dessine qui inverse la tendance. Notre Église tend à remettre dans l'ordre les trois sacrements de l'initiation et, pour les jeunes, à en rajeunir la collation. Confirmation et 1ère communion pourraient être données entre 7 ans aux enfants initiés dans les familles confessantes, et 12 ans pour les enfants n'ayant aucun chemin religieux en famille et donc à porter dans notre catéchèse paroissiale.

 

            Mais ceci ne pourra pas tenir sans réordonner en partie notre pastorale. Je voudrais souligner trois points ou propositions :

1/ Rechercher la synthèse plus que la dernière mode.

De fait, il n'est pas sain de tanguer ainsi, et beaucoup ont du mal à s'y retrouver.

Il nous faut, cherchant cette plus juste cohérence théologico-pastorale, nommer ce qui désigne un mieux. Et je crois que le plus simple en ces choses, sera de poursuivre la clarification et l'articulation entre elles, de ces deux notions aussi distinctes que complémentaires : la pédagogie d'initiation et les sacrements de l'initiation.

2/ Définir pour nos adolescents un parcours de qualité et attrayant :

            Si de fait, il redevient courant de donner Confirmation et 1ère communion entre 7 et 12 ans, alors, à la manière des scoutismes, il faut aider nos aumôneries et enseignements catholiques des collèges et lycées, à bâtir et à jalonner un chemin, une pédagogie d'initiation capable d'intéresser nos adolescents.

            Reprenant une affirmation d'Ecclesia 2007, la réforme de la catéchèse de nos jeunes doit s'inscrire dans la logique du catéchuménat des adultes. Pourquoi ne pas inventer un parcours peut-être appelé mystagogie, courant de la célébration des 12 ans, jusqu'à une profession de foi adulte pour tous, à inventer, à partir de 21 ans ?

                                                                Cela fera l'objet de l'article 5.

3/ Définir pour les adultes, une profession de foi solennelle sérieuse.

            Dans cette figure renouvelée, une fois les 3 sacrements de l'initiation donnés au bébé et au jeune enfant entre 7 et 12 ans, puis avec le parcours initiatique à proposer aux adolescents, il faudrait, troisième et dernière pièce de l'édifice, inventer une profession de foi adulte.

                                                                Cela fera l'objet de l'article 6.

 Abbé Bruno DANIEL,

20 juin 2014

 

 

 

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